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Venus d'Orient

dsc_0045-350pix_4.jpgLa Chine
La fabrication du papier en Chine remonte au Ier siècle avant notre ère.

La matière première principale est l’aubier de certains végétaux - notamment le mûrier à papier. La fibre réduite en lambeaux est mise à tremper jusqu’à former une pâte que l’on étale sur une forme en tissu, puis en bambou. Après séchage, on obtient une feuille que divers additifs viennent colorer ou même parfumer. Le procédé ne cesse de s’améliorer. Le papier fait partie des « quatre trésors du lettré », avec l’encre, la pierre et le pinceau.

Il devient le principal support de l’écriture, qu’elle soit littéraire, juridique ou administrative, mais est aussi employé pour l’emballage, la fabrication de vêtements, chapeaux et d’ombrelles, en guise de vitres, et même pour la fabrication de monnaie, dont Marco Polo s’émerveille lors de son voyage.

 

dsc_0049-250pix.jpgSamarcande et Bagdad
C’est en 751 qu’une victoire des armées de Samarcande sur les Chinois a une conséquence inattendue : parmi les milliers de prisonniers chinois, certains maîtrisent l’art de la fabrication du papier.

C’est une une période d’épanouissement culturel : les bibliothèques de Samarcande, de Bagdad ou de Damas comptent couramment plusieurs milliers de volumes. Le papier y était déjà connu en tant que coûteuse denrée d’importation.

dsc_0050-250pix.jpgDésormais, les artisans musulmans s’approprient l’art de fabriquer le papier, bénéficiant des conditions favorables offertes par la fertile vallée de Samarcande, où pousse le chanvre et où l’eau pure ne manque pas. Deux innovations majeures apparaissent : l’usage du marteau pilon hydraulique et l’utilisation des chiffons comme matière première.

Bientôt les ateliers se multiplient dans le monde musulman, produisant et exportant un papier réputé, et introduisant des raffinements tels que la marbrure ou la fabrication du waraq al-altair, « papier d’oiseau » d’une incomparable légèreté, destiné aux messages par pigeon voyageur.