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Le contexte

1-contexte250pix.jpgLes années 1750, qui voient naître l’Encyclopédie, sont marquées dans l’Europe entière par le mouvement intellectuel des Lumières, dont la devise « sapere aude » (aie le courage de te servir de ton propre entendement), place l’homme au centre, avec le programme et le droit d’exercer son esprit critique sur tous les domaines de la vie et de la société. Les Lumières, dira Kant en 1784, c’est « la fin de la minorité de l’homme ».

Le « philosophe » des Lumières ne se réfugie pas dans des spéculations abstraites, mais prétend raisonner des divers aspects de l’expérience humaine, y compris les sujets les plus « sensibles », comme les croyances religieuses et les formes de gouvernement.

En France, faute d’avoir su évoluer à temps, la monarchie absolue de droit divin perd progressivement son prestige. L’esprit du temps s’accommode mal d’un ordre social figé en trois ordres hérités du monde féodal, d’une société archaïque dominée par les privilèges et l’intolérance religieuse. Période de prospérité économique, de progrès scientifique et de grands voyages de découverte, le XVIIIe siècle voit émerger une classe bourgeoise citadine, aisée et instruite qui, exclue des plus hautes sphères du pouvoir, n’en aspire pas moins à une plus grande liberté d’opinion et d’expression et à des formes de gouvernement contractuelles.

L’Angleterre est à la mode : comme Montesquieu ou Voltaire, on admire son dynamisme économique, son système politique de monarchie constitutionnelle, plus libéral, et son prestige intellectuel incarné par des philosophes comme Locke et sa fameuse Lettre sur la tolérance (1689), ou des savants comme Isaac Newton.

 

En France, c’est la grande époque des Académies savantes, comme l’Académie Française ou l’Académie des Sciences à Paris et de très actives Académies en province. Dans les salons, cafés et cercles scientifiques et « philosophiques », on se rencontre, on échange, on débat. La presse est extrêmement dynamique.

Philosophes et savants échangent d’abondantes correspondances (on dénombre 1400 correspondants pour Voltaire).

Après une période de stagnation à la fin du règne de Louis XIV, la production éditoriale connaît une forte croissance. Dans les villes, des bibliothèques s’ouvrent à un public avide de connaissances.

Plus que l’érudition traditionnelle, on apprécie les savoirs concrets, d’où la vogue des dictionnaires généraux ou spécialisés, relations de voyages, histoires naturelles (celle de Buffon paraît en 1749), « théâtres de machines », et traités pratiques, si possible abondamment illustrés de gravures à visée explicative.

L’Encyclopédie répondra à ces attentes, et ira bien au-delà.